Biographie

Voici une bio super longue, bien trop complète et écrite à la troisième personne. Voilà ce que mon ego démesuré est capable de faire lorsque je m'ennuie... :D

Né en 1973, JM baigne dès son enfance dans la musique : un grand-père accordéoniste, un oncle clarinettiste, un père pianiste et choriste, une grand-mère et une mère choriste également. C'est d'ailleurs dans un chœur de chanteurs que ses parents se rencontrent. JM découvre enfant un répertoire de musique très varié passant surtout par le classique, le folklorique, ou le jazz et un peu par la pop. Dans un tel contexte, ses capacités musicales se développent très vite mais elles ne sont pas exploitées; JM préfère le dessin à la musique.

Adolescent, il intègre le chœur de ses parents dans lequel il restera quelques années mais c'est la rencontre avec le rock qui lui ouvrira définitivement la voix. Au début des années 1990, il découvre des groupes qui forgeront la base de son identité musicale comme Faith No More, INXS ou Pearl Jam. Tout en restant sensible à des auteurs français comme Gainsbourg ou Daho.

1991, JM est ado et voit pour la première fois le clip « Smells Like Teen Spirit » et se dit « Ça na pas l'air trop compliquer de faire chanteur. Je vais faire ça. ». L'idée est lancée, reste l'opportunité qui ne tardera pas. Une de ses amies lui parle d'un groupe qui cherche un chanteur. Il se retrouve quelques jours plus tard avec trois musiciens dont l'un deux deviendra bien des années plus tard batteur du groupe Ghinzu. JM chante déjà en français par évidence. Ce groupe à tendance punk restera pourtant une expérience relativement courte.

S'en suivra un groupe de reprise pour un seul concert et un remplacement dans un autre groupe à tendance punk en anglais cette fois mais le premier vrai projet de JM est Arkham. Un de ses potes a commencé la batterie et lui propose de rejoindre un groupe qui n’a pas encore de nom. Le nom d’Arkham est proposé par JM en référence à l'asile dans lequel Batman enferme tous les fous de Gotham City. Le groupe reste quatuor pendant neuf mois jusqu'à l'arrivée de Gaëtan Streel comme second guitariste.

Arkham (puis Arkham Meha) dure quatre ans, de 1993 à 1997. Les textes sont tous en français, d'abord complètement absurdes comme “La fourmi des plages” ou “Le champ de nénuphars”. Ils acquièrent ensuite peu à peu du sens comme dans “L’idiot”. La musique reste influencée par les groupes rock fusion de l'époque comme Living Color, Red Hot Chili Peppers ou Faith No More mais aussi par des groupes français de rock comme Noir Désir ou F.F.F. qui marque profondément tous les musiciens du groupe. 

A cette époque, on produisait des “cassettes démos” enregistrées sur des bandes et souvent en condition live (y compris pour le chant). Pas de PC ! Les enregistrements “faits maison” étaient difficiles à mettre en œuvre et épuisants. Arkham enregistre pourtant plusieurs démos dont une seule sera commercialisée : Arcadé. De 1994 à 1997, Arkham preste une petite quarantaine de concerts. Le groupe se retrouve dans le premiers concours Francoff des Francofolies et tourne essentiellement dans sa région. Ils croisent aussi souvent la route d'un autre groupe liégeois pour lequel ils ont de l'admiration et de la sympathie : Keaton.

Arkham devient Arkham Meha pour se différencier de projet homonyme. Le Meha est ajouté pour faire le jeu de mot “Kaméha” en référence à Dragon Ball. Le groupe splitte donc en 1997 sur un désaccord des plus commun pour ce type de groupe. Pourtant, Arkham Meha commençait à avoir son petit succès construit autour de concerts comme celui de La Fiesta du Rock en 1995 ou certains concerts organisés à l’époque par des unités scouts. Ne voulant pas s'arrêter en si bonne voie, JM et Philippe et David, deux des musiciens d’Arkham Meha décident de trouver de nouveaux musiciens pour continuer le projet. Ils décident rapidement de changer de nom et de définir précisément le style du groupe. Ce sera D.Majiria, un groupe de metal et en toujours en français. 

A l’époque, les groupes de metal en français était excessivement rare. Il n’y avait pour ainsi dire que Trust, Lofofora et Mass Hysteria. Bien d’autres émergeront plus tard mais en 1997, à l'époque des débuts de Korn, il n’existe que ceux là. Mass Hysteria sera d’ailleurs une autre révélation de rock français pour JM après FFF. Il retrouve dans ce groupe l’énergie du rock et une qualité d’écriture avec une approche particulièrement positive qui marquera l’écriture de ses prochains textes. Le metal choisis pas D.Majiria est proche, du point de vue de JM, de Faith No More mais les autres musiciens du groupe puisent leurs influences plutôt dans Tool pour la basse et Korn pour la guitare. On parlait d’emo à l’époque comme pour le groupe Deftones. Le terme Nu-Metal ou Neo-Metal n’est apparu que plus tard.

D.Majiria démarre dès novembre 1997. Le groupe est alors composé d’un batteur, d’un bassiste, d’un guitariste, d'un chanteur et d’une chanteuse, autre concept intéressant qui ne survivra pas après quelques répétitions. S’en suit le départ de David, le guitariste d’Arkham, puis du batteur. Il faut attendre jusqu’ aux alentours de juin 1998 pour que D.Majiria trouve son premier line-up. Le nouveau guitariste s'appelle Gaëtan Celi et restera avec JM dans D.Majiria jusqu'au bout. Les deux gaillards se connaissent depuis des années, aillant fréquenté les mêmes écoles, depuis la primaire, à trois années d'écart.

L'alchimie improbable entre JM et Gaëtan fera l'identité musicale de D.Majiria. Elle fut d’abord difficile à trouver puis à imposer mais au bout de deux ans, le groupe démarre réellement une carrière comme il l’avait prévu. L'écriture de JM est plus cohérente que dans Arkham. Certains textes comme "acide.com", "Tahiti Bob" ou "Le libre arbitre" sont beaucoup plus clairs et presque engagés. Niveau musical, JM a du mal à imposer des mélodies catchy; les compos sont complexes, proche de certains groupes hardcore.

En 2000, le groupe se rend au studio Hautregard et enregistre son premier EP 5 titres, “aCiDe.com” sous la houlette de Phil Renotte, l'ancien bassiste de Keaton. L’enregistrement ne se passe pas vraiment bien car les musiciens au caractère borné de D.Majiria ne laissent pas vraiment Philou intervenir comme il le voudrait. Philou aime donner son avis, voir même orienter les choix artistiques du groupe. Il se retrouve face à un mur. Yannick, le batteur, et Gaëtan ont des idées bien arrêtées. Par exemple, le peu d’effort de production et de travail fait sur les voix par Philou et JM est directement refusé par les 3 musiciens. Lors du mastering, Philou glisse à l’oreille de JM qu’il ne ferait jamais rien de bon avec des musiciens pareils. JM écoute mais persiste et soutiens son line-up qui lui semble apporter une richesse particulière à D.Majiria.

De 1999 à 2001, D.Majiria tourne dans de nombreuses salles ou festivals rencontrant un succès relatif. Les concerts sont souvent crasseux. Les lieux ne sont pas très peuplés et l’ambiance est souvent morose. Même La Fiesta du Rock en 2000, sous un soleil radieux, a des allures de fancy-fair. En effet, cette année là à lieu à Liège, le même jour, la première City Parade, autre évènement gratuit qui saque dans le cota du public habituel de la Fiesta. JM a du mal à retrouver avec D.Majiria le même succès qu'il avait à l'époque avec Arkham. 

En automne 2001, le batteur de D.Majiria leur annonce qu’il est gravement malade et qu’il doit suivre un traitement. Le reste du groupe l’attendra pendant 6 mois mais à son retour les divergences d’opinion et d’objectifs éclatent et D.Majiria se retrouve sans batteur.

Pendant huit mois, D.Majiria cherche, trouve et forme un nouveau batteur en la personne de Patrice Di Prima. Patrice a à l’époque une vingtaine d’année et est plein de fougue et de motivation. Il donne un second souffle au groupe. Il amène avec lui une toute autre culture rock qui enrichira le groupe. 

C’est à partir de là que D.Majiria commence à prendre son envol : première partie de Lofofora, présence sur la grande scène du festival de Nandrin et même quelques dates en France. Un public de fidèles commence à se cristalliser au tour du groupe. Le style s’est affiné et peaufiné et, ce qui semblait être jusqu’à présent des handicaps (texte en français, mélange de styles), devient une force et une particularité qui fait que le groupe est apprécié. Des chansons plus accessibles sont composées comme “Faces” ou “L’Absente”. Pourtant, ce nouvel esprit de groupe ne semble pas convenir à tout le monde. D.Majiria perd son bassiste, dernier membre, mis à part JM, qui rattachait D.Majiria à Arkham. Il n’est plus en phase avec ce qui se passe dans le groupe. Il commence par s’isoler puis, finit par partir.

Cette fois pas question de perdre du temps ! D.Majiria était prêt à enregistrer un nouvel EP, qu’à cela ne tienne, ils cherchent un nouveau bassiste et 4 mois plus tard, repartent sur les routes. Bruno, le nouveau bassiste, est dans le même entrain que ces comparses. L’ambiance est plutôt bonne. 4 mois plus tard, D.Majiria sort Hybride, son second EP de 4 titres cette fois mais avec un clip en supplément. Ce clip est filmé en live lors d’un festival dans une école. Festival qui fut une énorme surprise pour le groupe. En effet, tous étaient relativement perplexe tant quant au succès d’un tel festival pourtant ce fut tout le contraire. Un énorme concert et un énorme souvenir pour JM et ses potes.

S’ensuit l’avènement du neo-metal français en particulier et du metal en général. D.Majiria profite de cet engouement pour acquérir une solide réputation. Liège/Metal, une asbl de promotion de concert, contribue aussi au succès de D.Majiria mais JM, qui a intégré cette structure pour rendre service, n’en abuse pas. 

A cette époque, le nombre de groupes metal est croissant. Tout comme le nombre d’envieux et de jaloux. D.Majiria pense aider en donnant un coup de pouce à d’autres groupes qui ont moins d’expérience qu’eux mais ils sont très vite confronté à l’ingratitude de certains et déchantent très vite. Ils tissent néanmoins des liens avec deux autres groupes phares de cette époque : Set The Tone et F.A.K.E. Au point que le guitariste de ce dernier groupe viendra prêter main forte au groupe d’abord comme remplaçant de Bruno, en congé de paternité, puis comme second guitariste pour quelques semaines, avant de reprendre définitivement le rôle de bassiste. En effet, Bruno a du mal à envisager pouvoir gérer sa toute nouvelle vie de famille avec son rôle de bassiste et choisis de quitter D.Majiria.

Avec Bruno, D.Majiria aura presté presqu’une trentaine de concerts. L’année 2004 fut une des années les plus faste du groupe : sortie du second EP “Hybride”, participation au concours “Musique à la française” et de nombreux concerts un peu partout en Wallonie. D.Majiria installe peu à peu sa réputation.

L’arrivée de Chris, nouveau bassiste, marque un tournant dans l’évolution du groupe. Son approche plus mélodique permet à JM de composer des lignes de chants comme il les aime. Chris est un médiateur qui aide au dialogue entre Gaëtan et JM qui ne parlent pas toujours le même langage musical. En ça, son rôle est très important. C’est d’ailleurs à cette époque que deux des chansons phares du groupe sont composée : “Elle me tue” et “Mauvais fils”. Au départ, composées par Bruno mais l’apport de Chris sur certains arrangement sont significatifs. Gaëtan demande aussi clairement à JM d’écrire des chansons plus sentimentales. Gaëtan est très marqué par le groupe Aqme dont il trouve l’approche intéressante, surtout au niveau de l’écriture. JM, lui, trouve les textes d’Aqme trop larmoyant et applique la consigne de Gaëtan à sa sauce. JM aime créer dans la contrainte ou dans un cadre complexe. Ce sont à chaque fois des défis à relever. C’est ça aussi l’essence de D.Majiria.

A cette époque, le groupe à le vent en poupe. L’idée d’un album est déjà bien présente. D.Majiria enregistre une première maquette de 5 titres au Noise Factory Studio avec Gérald Jans et avec Bruno qui est toujours là comme bassiste officiel. Dans cette maquette, il y a “Elle me tue” et “Mauvais fils” mais aussi une reprise de Berurier Noir : “La Mort au choix”, une idée de Gaëtan. Une seconde maquette est enregistrée 7 mois plus tard avec Chris au studio de Philibert, l’ingé son de D.Majiria à cette époque. Une dizaine de titres sont enregistrés. Le groupe cherche alors le studio dans lequel ils vont enregistrer leur album.

Mais avant ça D.Majiria devra encore changer de bassiste. En effet, Chris a du mal à gérer sa présence dans deux groupes qui lui prennent beaucoup de temps : F.A.K.E et D.Majiria. Rapidement, Patrice propose Philippe Soudon avec qui il avait joué dans son groupe précédent. Phil arrive en plein boum du groupe. Il doit vite s’adapté. Ce qu’il fait avec brio. Phil est lui aussi mélodiste mais aussi très rigoureux. Ces deux qualités apporteront beaucoup au groupe. 

C’est une période où il y a beaucoup de projet en chantier. A commencer par une tournée dans les écoles dans le cadre des Jeunesses Musicales. C’est un projet que JM tient vraiment à cœur pour deux raison essentielles : la première c’est que jouer dans des écoles est le meilleur moyen de cristalliser autour du groupe un public de fans encore plus important; la seconde est que ce type d’exercice relativement contraignant pour certains membres du groupe peut les amener vers une ouverture d’esprit qu’ils n’avait pas jusque là envisagés. Ca fonctionne : D.Majiria gagne du public et gagne en expérience rapidement.

En août de cette année 2005, D.Majiria être en studio. Ils choisissent le studio Molière à Bruxelles pour enregistrer leur album. “On a marché sur la Terre...” sort en mai 2006. Des titres comme “Faces” (dans une nouvelle version), “Elle me tue” ou “Mauvais fils” s’y retrouvent mais aussi d’autres titres qui marqueront le public comme “La Route du Paradis”, “Leur monde” et bien sûr la reprise de Berurier Noir, “La Mort au choix” que JM chante en duo avec un des membres satellitaire des Béru, Jojo Napalm. Le chant de JM est régulièrement comparé à celui de Reuno de Lofofora ou Bob de Watcha ce qui l’étonne car ces deux chanteurs sont très loin de l’influencer. 

Cette année 2005 sera marquée par d’autres évènements marquant à commencer par la cristallisation d’une équipe autour de D.Majiria : Philibert au son, Sarah aux lumières, Bina au backline ou parfois Anthony et l’arrivée de Virginie comme manageuse. Bien que le rôle de manager ait été tenu par JF précédemment, cette fois JM se repose complètement sur Virgi en qui il a une pleine confiance. JF, qui suit le groupe depuis le début, continue à faire partie de l’équipe à différents rôle. Le magasin de vêtements qu’il ouvre avec Patrice contribue au succès de D.Majiria. Tout comme la présence de Gaëtan dans les murs de Caroline Music dans la même rue. Et JM, les rejoins plus tard, toujours rue de l’Université mais dans un bureau. A cette époque, les fans se rendent à la Boucherie ou chez Caroline pour demander de signer des autographes ou les cd du groupe. 

Les dates de concerts sont à la hauteur de ce succès grandissant. Outre la tournée des jeunesses musicales, D.Majiria se produit aux Francofolies en juillet (première date de Phil), au Botanique en première partie de Lofofora. En septembre et à l’Ancienne Belgique, en première partie de Mass Hysteria, en novembre. Cependant, l’album n’est toujours pas sortit et fait défaut lors de ces dates importantes. 

Il faut donc attendre mai 2006 où l’album sera présenté au Durbuy Rock Festival en exclusivité. L’album est ensuite distribué par Bang! partout en Belgique francophone et même un peu dans le nord de la France. Doit-on parler de succès pour ce premier album ? Tout est en fonction du point de vue sur lequel on se place. Financièrement, c’est un gouffre. Au niveau des ventes, c’est assez difficile de pouvoir l’évaluer car le retour du distributeur est inconstant. Niveau popularité par contre, c’est tout bénef pour le groupe et les concerts enchaînés en 2006 et 2007 le prouvent. Comme par exemple : La Fiesta du rock (mémorable. Un des plus gros concerts de D.Majiria), Les Ardentes, Les Francofolies (avec Watcha, Enhancer et Mass Hysteria), re-Durbuy Rock en 2007 et re-Ancienne Belgique en première partie de Pleymo. Rien ne semble arrêter le groupe. La mécanique est rôdée, huilée; un fan-base important suit D.Majiria et côté créativité, depuis l’arrivée de Phil, le groupe n’arrête pas de composer. Pendant cette période, D.Majiria expérimente même une version acoustique en radio lors des interviews ou lors d’un concert privé.

Et pourtant, certains se sente frustrés. Ils en veulent plus. A commencer par un deuxième album mais cette fois-ci, plus question de l’autofinancer. D.Majiria se met alors sérieusement en quête d’un label. Ils rencontrent Laurent qui fait partie d’une structure nommée Urban Invaders. Lors d’une première rencontre, Laurent conseille au groupe d’enregistrer 6 nouveaux titres si possible plus accessibles afin de les présenter à un label. Le mois suivant, D.Majiria se rends chez Gérald au Noise Factory pour enregistrer 6 nouveaux titres dont deux qui auront beaucoup de succès sur scène : “Je ne vous aime pas” ou “J’arrache” mais aussi des titres qui resteront totalement inédits comme “De bonne famille” ou “A l’aube du jour” presque une balade, une berceuse que JM écris pour la naissance de son premier fils. Quelques semaines plus tard, le groupe rencontre le patron de Viva Nova grâce à Laurent. Mais les 6 titres composés lui semblent encore trop agressif. Alors que D.Majiria acquiert de plus en plus en popularité, une frustration s’installe : il n’existe aucun moyen d’aller plus loin : les labels n’y croient pas (alors qu’ils ont prouvé qu’ils pouvaient être rentables, soutenus pas une bonne promo), les instances non plus (refus de la Boutique Rock)...

Pourtant, motivé par l’engouement du groupe, Patrice décide de s’impliquer dans le management. Grâce à son magasin, il permet dans un premier temps à D.Majiria de représenter des marques de vêtements comme DVS ou Dikies en échange de fringues gratuites. Une des dernières marques avec laquelle il vient de dealer à l’époque est Kill Wear, une marque de fringue créé par deux musiciens de Pleymo et Vegastar. Patrice entrevoit une ouverture pour monter à Paris. Lors d’une rencontre organisée à La Boucherie, où les deux musiciens/patron de Kill viennent signer quelques autographes et faire de la promo pour leurs fringues, des projets sont évoqués : sortie de single, contact avec RockOne pour une interview. Interview que JM fera par téléphone quelques semaines plus tard. D.Majiria devait bénéficier d’une double page mais il n’en sera rien. Pas plus que pour les autres promesses faites en l’air. Patrice est déçu. L’accumulation de ces refus lui fait prendre conscience que le groupe n’irait pas plus loin et sur un coup de tête, il décide de tout arrêter à 3 mois du concert à l’AB avec Pleymo. Concert sur lequel il s’était investit également.

Il faut vite retrouver un batteur. C’est celui d’HIV, l’autre projet de Gaëtan, qui s’y colle. Oli intègre D.Majiria. Il amène une frappe plus brutale et plus metal que Patrice. Il preste avec brio la date de l’AB, suivie du Durbuy Rock et des Ardentes où D.Majiria invite les membres de Set The Tone sur scène sur une guest sur “La Mort au choix”. D.Majiria sous ce line-up enregistre aussi 2 titres au studio de la Province de Liège dans le cadre du projet Ca balance. Un des titres, “Partons loin” un duo avec Nicolas, le chanteur d’Eté 67, figure sur la compilation de l’année. Ce titre est une approche particulière du groupe. Il avait été composé au départ suite au refus du boss de Viva Nova. L’idée était de se prouver à soit même que composer une chanson pop était facile. Lorsque Nico est venu à la première répet et à choisis un des titres du répertoire, il a naturellement choisis celui là.

Fin 2007, l’engouement pour le metal s’estompe peu à peu. Liège/Metal n’existe plus depuis un an. La plupart des musiciens et groupe de metal se radicalisent. C’est l’époque où Eths, Dagoba et Gojira tiennent le haut du panier en France. L’anglais fait son retour et D.Majiria se retrouve un peu isolé. JM tant qu’à lui commence à penser à intégrer d’autres projets. Il a consacré beaucoup d’énergie à un groupe de metal et aimerait revenir à une musique plus mélodique, sans pour autant arrêter D.Majiria. C’est à cette époque qu’il est contacté par un groupe qui veut mettre en place un répertoire de reprises de Pearl Jam. JM travaille son anglais pour l’occasion mais après quelques répétitions, le groupe s’arrête. 

Début 2008, D.Majiria change de nouveau de batteur. Le projet de deuxième album semble encore plus s’éloigner tant tout est à refaire à chaque départ de musicien. John était batteur dans IFA, un groupe proche de D.Majiria. Lui aussi est plus un batteur de metal. En vue de l’enregistrement d’un nouvel album, D.Majiria retourne enregistrer 3 titres au Studio Koko par John Roo. Ces trois titres seront peaufinés et bien produits. JM s’investit plus que sur les précédents enregistrements et le feeling passe bien avec Roo. Une invitée vient chanter sur “Destins croisés” amenant une tout autre dimension au titre mais par la suite le groupe et l’ingé son ne s’entendent pas sur le mixage. Les trois titres seront pressés à 100 exemplaires pour démarcher mas ne seront pas diffusés auprès du public qui n’a plus rien à se mettre sous la dent depuis 2 ans. Les retours ne sont pas forcément bons. Résolument plus rock, ce "3 titres" est cependant totalement assumé par le groupe qui continue à composer dans ce sens. Ce nouveau line-up prestera en tout 5 concerts. Puis, c’est au tour de Phil de partir. Le bassiste est complètement démotivé. JM est désemparé. Il avait déjà mal vécu le départ de Patrice. Celui de Phil fini par l’achever.

Heureusement, le nouveau venu, Gilles amène avec lui la fougue et l’entrain de la jeunesse, en plus d’être un des meilleurs bassistes que le groupe ait connu. La section rythmique est en béton, ce qui remotive JM et Gaëtan. John et Gilles viennent tous les deux d’IFA. Ils ont donc joués ensemble plusieurs années. Des nouveaux projets se remettent en place. A commencer par l’enregistrement de pas moins de 11 titres en un jour au Studio 5 Cette maquette rassemble des morceau phares du groupe joué depuis quelques mois maintenant comme “Ton ego”, “Sens la peur” ou “Dix ans trop tard”; des morceaux très métal qui s’oppose à des titres comme “Exposé”, “Surexposé” ou “Haine collatérale” qui sont beaucoup plus pop. Sans vouloir faire de choix, le groupe envisage même de faire un double album. 

Mais tout ça est éphémère. En effet, en intégrant Gilles dans le groupe, Gaëtan et JM savent qu’il ne restera qu’un an. Et fin 2008, John de son côté a de nombreux ennuis qui ont des conséquences sur le groupe. A partir de cette période et ce pendant pratiquement 10 mois, D.Majiria fonctionne au ralentit, répétant peu. Gaëtan et JM craquent et, après un dernier concert en juin à l’Auberge Simenon, ils décident de donner son congé à John. Ce concert à l’Auberge sera néanmoins un concert particulier. Un nouveau défi pour JM ! Le concept est celui du Taratata : des reprises et des duos. D.Majiria preste donc un set normal ponctué de duos et de reprises comme “L’amour à la plage” (Niagara), “Elisa” (Gainsbourg), Ca me vexe (Mademoiselle K) et “Dormir dehors” (Daran). Plutôt que de prendre des gens connus en duo, D.Majiria fait monter sa “famille” sur scène : JF, Bruno ou Anthony mais aussi une jeune chanteuse du nom de Zoé. Un beau final pour un joli line-up.

Mais JM en a marre de cette situation instable. Le besoin de s’impliquer dans un autre projet est de plus en plus présent. L’été 2009 lui en donnera l’opportunité. Gaëtan lui propose de venir faire une jam avec les ex-musiciens d’HIV qui cherchent à remonter un nouveau groupe. Un jam, rien de plus... Juste pour passer le temps. 

Nous sommes en juillet 2009 et JM se rends au local comme d’habitude. Il arrive bien sur avant les ex-musiciens d’HIV. Sur place, ils rencontrent les ex-musiciens de Diamond Back, un autre groupe qui a splitté quelques temps plus tôt. Michel Ciborowski, bassiste, et Gaëtan Patti, guitariste, veulent remonter un projet et font, ce soir là, quelques essais avec un ancien de leurs batteurs, Dorian.

Comme les ex-HIV se font attendre, JM papote pour patienter avec Michel, Gaëtan et Dorian. De fil en aiguille, Gaëtan en arrive à proposer à JM de venir jammer avec eux, vu que les HIV n'arrivent pas. La jam durera une bonne heure : racines grunge en avant sur des impros qui plaisent aux quatre musiciens. Les HIV arriveront avec près de deux heures de retard. JM enchaîne une seconde jam avec eux. Là, on est dans le Faith No More. JM s’est éclaté mais décide que ça n’ira pas plus loin.

Les préoccupations de JM sont ailleurs : des concerts se profilent pour D.Majiria. Il faut donc trouver une solution. L’idée émerge dans la tête de Gaëtan et lui de rappeler Phil et Patrice, comme à la belle époque. Phil ne fait plus rien depuis son départ mais la rupture est encore fraîche. Patrice, lui, a depuis monté avec Anthony un groupe de pop, “The Dirty Harry”, qui bien qu’il n’ait pas fait de concert, lui prends beaucoup de temps. Mais lorsque JM lui propose de revenir, il n’est pas contre d’en tout cas dépanner dans un premier temps. Il propose de contacter Phil pour le convaincre. Il y arrive. Pour un temps, la “dream-team” de D.Majiria se reforme. JM est ravi ! Cependant, Patrice restera-t-il ? Rien n’est sur. D’autant que “The Dirty Harry” qui change de nom pour devenir “The Waow” semble promit à un bel avenir.

Après deux premiers concerts et quelques répétitions dans un nouveau local plutôt puant où les 4 compères tentent même de composer, Patrice annonce qu’il ne pourra prester le suivant pour des questions d’agenda. Il faut donc trouver “un remplaçant au remplaçant”. Gil se propose. Gil a joué et joue dans une multitude de groupes. Il apprend vite et dépanne donc pour deux derniers concerts en 2009. Patrice annonce qu’il est impossible pour lui de suivre deux groupes de front. Phil décide malgré tout de rester. D.Majiria se met de nouveau à la recherche d’un batteur.

Pendant cette période, JM a reparlé avec Gaëtan de leur jam avec les ex-HIV et se propose d’intégrer le groupe mais un peu tard... Ils ont trouvé leur chanteur : Julian, le chanteur de The Waow. De son côté Gaëtan Patti contacte JM. La jam a plu à tout le monde. Pourquoi ne pas aller plus loin, alors ? Michel et Gaëtan P. envoie une maquette à JM pour qu’il fasse des propositions mais ça ne prends pas vraiment. 

Nouveau retournement de situation : Julian quitte les ex-HIV. Gaëtan C. rappelle JM pour voir si l’idée l’intéresse toujours. La seule condition : chanter en anglais. JM relève le défi. Après une petite dizaine de répétition, une demi-douzaine de morceaux sont sur les rails. Mais, lors d’un concert de D.Majiria où les protagonistes ont tous un peu forcés sur la bouilles, Julian dit regretter avoir quitté les ex-HIV. L’idée d’avoir deux chanteurs est donc lancée. Nouveau défi ! JM accepte.

Pendant 7 mois, le groupe qui finira par être baptisé Morning Dead, prépare un set en vue d’un enregistrement et des dates de concerts. La cohabitation de deux chanteurs n’est pas simple au début mais JM et Julian trouvent leur place l’un vis à vis de l’autre. JM et Julian ont une approche très différentes et donc très complémentaire. Ensemble, il peaufine quelques titres comme “Gold Digger”, “The Choice”, “Smile Lips”, “Azura” ou “The Girl on Gymnatic Ball”.

Entre temps, Gaëtan P. et Michel proposent à JM de faire quelques répétitions acoustiques pour voir ce que ça donne. Ils se retrouvent chez JM pour faire quelques répétitions vers octobre 2009. La sauce commence à prendre. Certaines compos comme "La Rhétorique des oiseaux" émergent de ces répétitions. Rapidement le trio se retrouve limité. Il manque une batterie. Gaëtan et Michel proposent alors de bosser avec Dorian. Ils se sont retrouvés aussi, dans un local à Trooz, pour faire quelques jams et ils sont curieux de voir ce que ça donnerait à 4.

Début janvier 2010, nos trois compères se rendent donc à Trooz pour retrouver Dorian dans un magnifique local qui est l'auditorium des pianos Bovy. En deux mois, ils composent une dizaine de titres dont "Sans attaches" ou "Gothic Lolita". Pourtant, au bout de deux mois, ils commencent à tourner en rond. Les quatre musiciens n’ont pas vraiment les mêmes objectifs ou la même vision des choses. Dorian pratique son instrument avec plus de légèreté. Il commence à freiner les trois compères qui veulent obtenir un meilleur résultat et plus rapidement.

Le hasard fait souvent bien les choses et pendant de cette période, JM est en contact avec un jeune batteur du nom de Yoni. Yoni a une vingtaine d’année et s'était proposé comme batteur pour D.Majiria à l'époque où le groupe en cherchait un. Ce n’est plus le cas. Yoni regrette de s'être rétracté à l'époque. La curiosité amène JM à aller visionner les démos du jeune batteur. Il est directement conquis. Il l'envoie directement à ses deux compères. Tout semble assez évident désormais, Yoni sera le batteur de leur futur groupe qui s'appelle pour l'instant « De nuit » ou « Ultracynique », des noms temporaires... Gaëtan se charge d'expliquer la situation à Dorian et le groupe prend un nouveau chemin.

Pendant ce temps dans D.Majiria, ça ne va pas fort. Aucun des batteurs auditionnés en 6 mois ne conviennent. Alors l’idée de proposer à Gil de venir comme batteur officiel est mise sur le tapis. Son côté mercenaire rebute un peu mais il semble très motivé. D.Majiria recommence donc à répéter plus ou moins régulièrement, souvent en fonction de l’agenda de Gil qui est chargé. Des compos émergent mais rien ne prends vraiment.

En avril, Michel, Gaëtan P et JM se retrouvent dans un local dans quartier Saint-Léonard pour préparer avec Yoni, leur nouveau batteur, l'enregistrement de leur futur premier EP. Tout va relativement vite. De nouvelles chansons sont composées, dont "Cobra Verde" ou "Elle nous fait danser". Le groupe doit entrer en studio en août. Le nom définitif du groupe est trouvé : Rorcha, en référence à Hermann Rorschach, célèbre psychanalyste à qui l’on doit le fameux test de la tache d'encre symétrique. L'orthographe du nom est cependant simplifiée, ainsi le groupe a un nom qui devient original.

Le mois suivant, Morning Dead se produit pour la première fois en concert. C’est un concert très symbolique car il célèbre la fermeture du célèbre magasin de disques à Liège Caroline Music dans lequel Gaëtan C. travaille depuis plusieurs années. Un concert avec 4 chansons. Un peu court... mais ce sont les seuls titres à être prêt pour la scène. Le duo fonctionne mais JM n’est pas à l’aise. Et ce encore plus lorsqu’il est félicité d’avoir passé le cap de l’anglais. La musique de Morning Dead ne lui convient plus. De Faith No More on est passé à At The Drive-In. JM est fan du premier et ne supporte pas le second. Il ne se sent pas à sa place et l’annonce dès la répet suivante car le groupe va entrer en studio.

Les musiciens de Morning Dead sont surpris, surtout Gaëtan C. Le groupe décide tout de mêle d’aller enregistrer l’EP avec JM. C’est chez Gil, le batteur de D.Majiria, qu’ils produiront leur EP. JM ne vient que pour faire ses pistes de chant. Le projet devant servir à la base pour trouver un second chanteur pour remplacer JM. Finalement, Julian réenregistrera toutes les lignes de chant de JM et restera seul au chant.

En juillet, les répétitions de Rorcha pour la préparation de l'EP deviennent de plus en plus intenses. Pour obtenir une sonorité particulière, le groupe invite une violoniste, Lara Andrulli à participer à leur EP. Lara avait collaboré avec JM lors de l’enregistrement du premier album de D.Majiria en 2005. Dès le mois d'août, le groupe se rend au Studio 5 où ils enregistrent 4 titres avec Raphaël Wynands assisté de Tony Litt. C’est aussi en juillet que D.Majiria, sans le savoir, prestera son dernier concert.

Le premier EP de Rorcha sort en septembre. Il est diffusé largement sur Internet par le groupe, tout d'abord de façon gratuite. Le même mois, les musiciens de D.Majiria se retrouvent pour parler de l’avenir du groupe. Gaëtan et JM n’en peuvent plus de tirer en vain pour que les choses avancent et préfère arrêter. Phil est du même avis et Gil annonce qu’il avait décidé de partir. Gil a très peu de temps à consacrer à D.Majiria. Encore moins depuis qu’il est devenu le nouveau batteur de The Waow après le départ de Patrice. Gaëtan et JM décident que ce ne sera pas un mot fin à l’histoire de ce groupe dans lequel ils se sont temps investit mais plutôt une parenthèse, un arrêt temporaire... La porte reste donc ouverte.

Pendant ce temps, “La Cinquième saison”, le premier EP de Rorcha, passe dans les premières mains. Une des premières personnes à écouter l’EP de Rorcha est Patrice Di Prima. Patrice a quitté The Waow comme il l'avait fait pour D.Majiria. Lorsque le premier EP de Rorcha sort, cela fait presque 4 mois qu'il est sans groupe. Il cherche un nouveau projet. Il pense à une place de batteur, bien sûr, mais aussi peut-être à revenir à la guitare qui était son premier instrument. A l'écoute du premier EP de Rorcha, il réalise rapidement que c’est ça qu’il veut faire. Sans attendre, il recontacte JM et rencontre les trois autres musiciens pour proposer ses services comme guitariste rythmique. Et ça marche !

Le premier concert de Rorcha se fait pourtant à 4. Un concert surprise à l'Escalier pour l'annif d'un pote mais dès le deuxième concert, c'est à cinq que les Rorcha montent sur scène. C'est aussi à cinq qu'ils continuent de composer de nouveaux titres comme "Métro Royaume". Ils commencent aussi à préparer un set pour de futurs concerts. L'année 2010 se clôture avec le deal de distribution digital de l'EP sur la plupart des plateformes légales. V10 diffuse donc "La Cinquième saison", le premier EP de Rorcha, via, par exemple, iTunes, 7digital, Amazon ou Rhapsody. JM se sent bien dans ce groupe où tout coule de source et ou rien n’est compliqué. Il peut aussi s’exprimer musicalement comme il le souhaitait. Il replace des textes qu’il a écris les années précédentes et qui n’auraient pas été acceptés dans D.Majiria, tout comme certaines lignes de chant.

L'année 2011, sera une année live pour Rorcha qui enchaine plusieurs concerts à commencer par le Bar Rock à Verviers. Ils achèvent aussi le tournage de leur premier clip, "Sans attaches", qui avait commencé en octobre 2010. Réalisé par Laurent Tixhon, ce clip est largement diffusé dès mars 2011. Trop aux yeux de certains...

En février, les membres de Rorcha apprennent qu'ils sont repris dans l'opération Ca balance de la Province de Liège. Une résidence est organisée en juin à l'Atelier Rock de Huy. Le groupe est préparé par Jamil Bahri. Lors de cette résidence, les musiciens apprennent à apprivoiser et à appréhender la scène. Cette préparation a pour but la participation du groupe au concours Franc off' des Francofolies pour lequel Rorcha est sélectionné. 

Lors de cette année, le groupe se produit également au Spirit of 66 lors de Fiesta City et passe par quelques centres culturels (Amay, Saint-Georges, Chênée), des salles de concert (La Zone, Le Tipi, L’Inside Out) et des festivals (Francofolies, Skull Art, Miouzique Festival). Le groupe compose moins mais compose quand même des titres comme "Fille d’un soir" ou "A cause d'elles". Car la suite de "La Cinquième saison" doit se préparer. En janvier, le groupe passe une journée en studio pour coucher 10 titres sur bande afin de préparer ce futur second EP qui sera enregistré finalement en décembre. Leur saison de concert 2011 s'achève sur un concert acoustique mémorable au Centre Cultuel de Chênée. 2012 s'annonce donc comme le second mouvement du groupe. Le nouvel EP qui n'a pas encore trouvé de titre à l'heure actuel, sera mixé en janvier. Ensuite, un clip sera réalisé pour mettre une des chansons de cet EP en avant. 

En pratiquement 20 ans, JM aura connu de nombreuses expériences musicales enrichissantes. Aujourd'hui père de trois enfants, plus que jamais, il continuera a faire de la musique une passion à partager avec le public.

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